Le jet d'eau et le réservoir
Dans un parc dessiné d'après les meilleurs plans.
Un jet d'eau dans les airs s'élevait sous l'ombrage.
Et retombait à travers le feuillage
En perles, en rubis, en globules roulants.
Notre jet d'eau s'oublie, ainsi que c'est l'usage
Dans un parc dessiné d'après les meilleurs plans.
Un jet d'eau dans les airs s'élevait sous l'ombrage.
Et retombait à travers le feuillage
En perles, en rubis, en globules roulants.
Notre jet d'eau s'oublie, ainsi que c'est l'usage
(On a vu, de tous temps, les sots se prévaloir) ;
Il insulte dans son langage
L'onde obscure du réservoir,
Qui subvenait à tout son étalage.
Vois, lui dit-il, ce pompeux appareil,
Si jusqu'à moi peut arriver ta vue ;
Vois ces gerbes d'argent dont s'enrichit la nue,
Et que j'oppose aux rayons du soleil.
Il insulte dans son langage
L'onde obscure du réservoir,
Qui subvenait à tout son étalage.
Vois, lui dit-il, ce pompeux appareil,
Si jusqu'à moi peut arriver ta vue ;
Vois ces gerbes d'argent dont s'enrichit la nue,
Et que j'oppose aux rayons du soleil.
À quoi sets-tu, misérable eau dormante?
Quand je m'élève aux cieux, à mes pieds tu croupis ;
Ton voisinage me tourmente.
Et gâte bien souvent les lieux que j'embellis.
Comme il parlait, un des canaux se brise :
Au fond du réservoir, il s'entrouvre un chemin.
Et soudain
L'onde sourd, décroît, coule et s'épuise ;
Vous eussiez vu les rubis s'exhaler ,
Toutes les gerbes disparaître
Et les perles dégringoler.
Notre orgueilleux commence à se connaître :
Il baisse, il tombe, il ne peut plus aller.
Il est à sec.
Vous devinez peut-être
De ma fable quel est le sens :
Appauvrissez le peuple, adieu l'éclat des grands.
Quand je m'élève aux cieux, à mes pieds tu croupis ;
Ton voisinage me tourmente.
Et gâte bien souvent les lieux que j'embellis.
Comme il parlait, un des canaux se brise :
Au fond du réservoir, il s'entrouvre un chemin.
Et soudain
L'onde sourd, décroît, coule et s'épuise ;
Vous eussiez vu les rubis s'exhaler ,
Toutes les gerbes disparaître
Et les perles dégringoler.
Notre orgueilleux commence à se connaître :
Il baisse, il tombe, il ne peut plus aller.
Il est à sec.
Vous devinez peut-être
De ma fable quel est le sens :
Appauvrissez le peuple, adieu l'éclat des grands.
Claude Joseph Dorat
Bonjour Erato,
RépondreSupprimerUne très jolie photo et un très beau poème, merci !
Bonne journée, bises !
Avec de beaux effets en photo tu nous gâtes avec cette fable fort bien tournée...
RépondreSupprimerBisous Andrée, bonne journée
Bonjour Andrée
RépondreSupprimerTrès belle photo et une fable qui lui va bien !!
Bises
c'est magnifique
RépondreSupprimerQue c'est beau, texte et photo, tout à fait magnifique, merci pour ce beau moment! Bise et bon jeudi tout en douceur!
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerComme il est beau ce jet d'eau, et la fable lui sied bien… pour les Hommes aussi .
Bonne fin de journée
Bises
Très belle ta photo, et la fable va bien avec
RépondreSupprimerbises et bonne soirée
Ta photo est splendide, et j'aime énormément le poème qui est tout à fait d'actualité!
RépondreSupprimerBonne soirée bises erato
Très beau, et un texte à méditer.
RépondreSupprimerMagnifique contrejour!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la chute de ce poème... à garder en mémoire et à offrir à ceux qui méprisent les "petits". :)
RépondreSupprimerMerci pour ta page, Andrée.
Superbe photo !
Bisous et douce journée.