Nature ....

" Il n'est pas nécessaire de courir le monde , de traverser océan et jungle pour sentir le charme des nuées , la sève des arbres , le langage des rivières et des nuits . "
Joseph Kessel

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samedi 20 juin 2020

Priorité à droite .... !



Zamenis scalaris, la Couleuvre à échelons est une espèce de serpents de la famille des Colubridae.
Ce sont des serpents diurnes des zones ensoleillées, rocailleuses ou broussailleuses, capables de grimper dans les buissons. Ils se nourrissent de petits mammifères et d'oiseaux.
Les adultes mesurent en général 120 cm (160 cm au maximum). Ce sont de grands serpents sveltes au museau pointu dépassant la mâchoire inférieure et à la queue courte. La pupille est ronde et l'arrière de l'écaille rostrale (bout du museau) est très pointu.

Les adultes sont assez uniformes, bruns à jaune-grisâtre avec deux lignes foncées le long du dos. Les juvéniles sont très marqués, plus jaunes, avec des taches noires en forme de H sur le dos donnant l'aspect d'une échelle, caractéristique qui est à l'origine du nom donné à l'espèce.

Le nom de cette espèce, scalaris, vient dulatin scala, « échelle », car les juvéniles ont des motifs en forme d'échelle sur le dos (d'où son nom de couleuvre à échelons) .  Schinz, 1822 .




L'Homme et la Couleuvre

Un Homme vit une Couleuvre.
Ah ! méchante, dit-il, je m'en vais faire une œuvre
Agréable à tout l'univers.
A ces mots, l'animal pervers
(C'est le serpent que je veux dire
Et non l'homme : on pourrait aisément s'y tromper),
A ces mots, le serpent, se laissant attraper,
Est pris, mis en un sac ; et, ce qui fut le pire,
On résolut sa mort, fût-il coupable ou non.
Afin de le payer toutefois de raison,
L'autre lui fit cette harangue :
Symbole des ingrats, être bon aux méchants,
C'est être sot, meurs donc : ta colère et tes dents
Ne me nuiront jamais. Le Serpent, en sa langue,
Reprit du mieux qu'il put : S'il fallait condamner
Tous les ingrats qui sont au monde,
A qui pourrait-on pardonner ?
Toi-même tu te fais ton procès. Je me fonde
Sur tes propres leçons ; jette les yeux sur toi.
Mes jours sont en tes mains, tranche-les : ta justice,
C'est ton utilité, ton plaisir, ton caprice ;
Selon ces lois, condamne-moi ;
Mais trouve bon qu'avec franchise
En mourant au moins je te dise
Que le symbole des ingrats
Ce n'est point le serpent, c'est l'homme. Ces paroles
Firent arrêter l'autre ; il recula d'un pas.
Enfin il repartit : Tes raisons sont frivoles :
Je pourrais décider, car ce droit m'appartient ;
Mais rapportons-nous-en. - Soit fait, dit le reptile.
Une Vache était là, l'on l'appelle, elle vient ;
Le cas est proposé ; c'était chose facile :
Fallait-il pour cela, dit-elle, m'appeler ?
La Couleuvre a raison ; pourquoi dissimuler ?
Je nourris celui-ci depuis longues années ;
Il n'a sans mes bienfaits passé nulles journées ;
Tout n'est que pour lui seul ; mon lait et mes enfants
Le font à la maison revenir les mains pleines ;
Même j'ai rétabli sa santé, que les ans
Avaient altérée, et mes peines
Ont pour but son plaisir ainsi que son besoin.
Enfin me voilà vieille ; il me laisse en un coin
Sans herbe ; s'il voulait encor me laisser paître !
Mais je suis attachée ; et si j'eusse eu pour maître
Un serpent, eût-il su jamais pousser si loin
L'ingratitude ? Adieu, j'ai dit ce que je pense. »
L'homme, tout étonné d'une telle sentence,
Dit au Serpent : Faut-il croire ce qu'elle dit ?
C'est une radoteuse ; elle a perdu l'esprit.
Croyons ce Boeuf. - Croyons, dit la rampante bête.
Ainsi dit, ainsi fait. Le Boeuf vient à pas lents.
Quand il eut ruminé tout le cas en sa tête,
Il dit que du labeur des ans
Pour nous seuls il portait les soins les plus pesants,
Parcourant sans cesser ce long cercle de peines
Qui, revenant sur soi, ramenait dans nos plaines
Ce que Cérès nous donne, et vend aux animaux ;
Que cette suite de travaux
Pour récompense avait, de tous tant que nous sommes,
Force coups, peu de gré ; puis, quand il était vieux,
On croyait l'honorer chaque fois que les hommes
Achetaient de son sang l'indulgence des Dieux.
Ainsi parla le Boeuf. L'Homme dit : Faisons taire
Cet ennuyeux déclamateur ;
Il cherche de grands mots, et vient ici se faire,
Au lieu d'arbitre, accusateur.
Je le récuse aussi. L'arbre étant pris pour juge,
Ce fut bien pis encore. Il servait de refuge
Contre le chaud, la pluie, et la fureur des vents ;
Pour nous seuls il ornait les jardins et les champs.
L'ombrage n'était pas le seul bien qu'il sût faire ;
Il courbait sous les fruits ; cependant pour salaire
Un rustre l'abattait, c'était là son loyer,
Quoique pendant tout l'an libéral il nous donne
Ou des fleurs au Printemps, ou du fruit en Automne ;
L'ombre l'Eté, l'Hiver les plaisirs du foyer.
Que ne l'émondait-on, sans prendre la cognée ?
De son tempérament il eût encor vécu.
L'Homme trouvant mauvais que l'on l'eût convaincu,
Voulut à toute force avoir cause gagnée.
Je suis bien bon, dit-il, d'écouter ces gens-là.
Du sac et du serpent aussitôt il donna
Contre les murs, tant qu'il tua la bête.
On en use ainsi chez les grands.
La raison les offense ; ils se mettent en tête
Que tout est né pour eux, quadrupèdes, et gens,
Et serpents.
Si quelqu'un desserre les dents,
C'est un sot. - J'en conviens. Mais que faut-il donc faire ?
- Parler de loin, ou bien se taire.

Jean de La Fontaine







mercredi 17 juin 2020

" Après la pluie , le beau temps " ....



Post nubila Phœbus ( traduction en latin )





Pour ne pas perdre courage il faut se rappeler que, par suite des divers changements de température, la pluie vient effectivement après le beau temps et vice versa .

Au XIIIe siècle, on écrivait : " Après la pluye, le biau tans " . C’est une consolation, qu’on adresse souvent aux malheureux , car quelquefois, à la douleur et à l’inquiétude, succèdent la joie et la tranquillité. On peut citer à l’appui de ce proverbe ces mots du poète Virgile :

Multa dies variique labor mutabilis aevi
Rettulit in melius.

" Souvent le temps, dans ses différentes vicissitudes, a rétabli des affaires compromises. "

Multos alterna revisens
Lusit et in solido rursus fortuna locavit.

" Plus d’une fois la fortune, se faisant un jeu dépasser d’un parti à l’autre a affermi ceux qu’elle avait ébranlés. "

J.- B. Rousseau (1671-1741) nous a laissé à ce sujet des vers qui expriment d’excellents sentiments :

Fais tête au malheur qui t’opprime ;
Qu’une espérance légitime
Te munisse contre le sort.
L’air siffle ; une horrible tempête
Aujourd’hui gronde sur ta tête,
Demain tu seras dans le port.

Voltaire (1694-1778) a écrit :

Cédons à la tempête ;
Sous ses coups passagers il faut courber la tête,
Le temps peut tout changer.

La Fontaine n’a-t-il pas dit (Livre VI, Fable XXI) :

Sur les ailes du Temps la tristesse s’envole ;
Le Temps ramène les plaisirs.







mardi 9 juin 2020

Gourmandise ....

Le mistral souffle
Une pluie fine ruisselle sur les fleurs .
Doucement
Délicatement
Imperceptiblement 
Le bouton s'ouvre et ....
Happe la goutte imprudente ....


samedi 6 juin 2020