Zamenis scalaris, la Couleuvre à échelons est une espèce de serpents de la famille des Colubridae.
Ce sont des serpents diurnes des zones ensoleillées, rocailleuses ou broussailleuses, capables de grimper dans les buissons. Ils se nourrissent de petits mammifères et d'oiseaux.
Les adultes mesurent en général 120 cm (160 cm au maximum). Ce sont de grands serpents sveltes au museau pointu dépassant la mâchoire inférieure et à la queue courte. La pupille est ronde et l'arrière de l'écaille rostrale (bout du museau) est très pointu.
Les adultes sont assez uniformes, bruns à jaune-grisâtre avec deux lignes foncées le long du dos. Les juvéniles sont très marqués, plus jaunes, avec des taches noires en forme de H sur le dos donnant l'aspect d'une échelle, caractéristique qui est à l'origine du nom donné à l'espèce.
Le nom de cette espèce, scalaris, vient dulatin scala, « échelle », car les juvéniles ont des motifs en forme d'échelle sur le dos (d'où son nom de couleuvre à échelons) . Schinz, 1822 .
Les adultes sont assez uniformes, bruns à jaune-grisâtre avec deux lignes foncées le long du dos. Les juvéniles sont très marqués, plus jaunes, avec des taches noires en forme de H sur le dos donnant l'aspect d'une échelle, caractéristique qui est à l'origine du nom donné à l'espèce.
Le nom de cette espèce, scalaris, vient dulatin scala, « échelle », car les juvéniles ont des motifs en forme d'échelle sur le dos (d'où son nom de couleuvre à échelons) . Schinz, 1822 .
L'Homme et la Couleuvre
Un Homme vit une Couleuvre.
Ah ! méchante, dit-il, je m'en vais faire une œuvre
Agréable à tout l'univers.
A ces mots, l'animal pervers
(C'est le serpent que je veux dire
Et non l'homme : on pourrait aisément s'y tromper),
A ces mots, le serpent, se laissant attraper,
Est pris, mis en un sac ; et, ce qui fut le pire,
On résolut sa mort, fût-il coupable ou non.
Afin de le payer toutefois de raison,
L'autre lui fit cette harangue :
Symbole des ingrats, être bon aux méchants,
C'est être sot, meurs donc : ta colère et tes dents
Ne me nuiront jamais. Le Serpent, en sa langue,
Reprit du mieux qu'il put : S'il fallait condamner
Tous les ingrats qui sont au monde,
A qui pourrait-on pardonner ?
Toi-même tu te fais ton procès. Je me fonde
Sur tes propres leçons ; jette les yeux sur toi.
Mes jours sont en tes mains, tranche-les : ta justice,
C'est ton utilité, ton plaisir, ton caprice ;
Selon ces lois, condamne-moi ;
Mais trouve bon qu'avec franchise
En mourant au moins je te dise
Que le symbole des ingrats
Ce n'est point le serpent, c'est l'homme. Ces paroles
Firent arrêter l'autre ; il recula d'un pas.
Enfin il repartit : Tes raisons sont frivoles :
Je pourrais décider, car ce droit m'appartient ;
Mais rapportons-nous-en. - Soit fait, dit le reptile.
Une Vache était là, l'on l'appelle, elle vient ;
Le cas est proposé ; c'était chose facile :
Fallait-il pour cela, dit-elle, m'appeler ?
La Couleuvre a raison ; pourquoi dissimuler ?
Je nourris celui-ci depuis longues années ;
Il n'a sans mes bienfaits passé nulles journées ;
Tout n'est que pour lui seul ; mon lait et mes enfants
Le font à la maison revenir les mains pleines ;
Même j'ai rétabli sa santé, que les ans
Avaient altérée, et mes peines
Ont pour but son plaisir ainsi que son besoin.
Enfin me voilà vieille ; il me laisse en un coin
Sans herbe ; s'il voulait encor me laisser paître !
Mais je suis attachée ; et si j'eusse eu pour maître
Un serpent, eût-il su jamais pousser si loin
L'ingratitude ? Adieu, j'ai dit ce que je pense. »
L'homme, tout étonné d'une telle sentence,
Dit au Serpent : Faut-il croire ce qu'elle dit ?
C'est une radoteuse ; elle a perdu l'esprit.
Croyons ce Boeuf. - Croyons, dit la rampante bête.
Ainsi dit, ainsi fait. Le Boeuf vient à pas lents.
Quand il eut ruminé tout le cas en sa tête,
Il dit que du labeur des ans
Pour nous seuls il portait les soins les plus pesants,
Parcourant sans cesser ce long cercle de peines
Qui, revenant sur soi, ramenait dans nos plaines
Ce que Cérès nous donne, et vend aux animaux ;
Que cette suite de travaux
Pour récompense avait, de tous tant que nous sommes,
Force coups, peu de gré ; puis, quand il était vieux,
On croyait l'honorer chaque fois que les hommes
Achetaient de son sang l'indulgence des Dieux.
Ainsi parla le Boeuf. L'Homme dit : Faisons taire
Cet ennuyeux déclamateur ;
Il cherche de grands mots, et vient ici se faire,
Au lieu d'arbitre, accusateur.
Je le récuse aussi. L'arbre étant pris pour juge,
Ce fut bien pis encore. Il servait de refuge
Contre le chaud, la pluie, et la fureur des vents ;
Pour nous seuls il ornait les jardins et les champs.
L'ombrage n'était pas le seul bien qu'il sût faire ;
Il courbait sous les fruits ; cependant pour salaire
Un rustre l'abattait, c'était là son loyer,
Quoique pendant tout l'an libéral il nous donne
Ou des fleurs au Printemps, ou du fruit en Automne ;
L'ombre l'Eté, l'Hiver les plaisirs du foyer.
Que ne l'émondait-on, sans prendre la cognée ?
De son tempérament il eût encor vécu.
L'Homme trouvant mauvais que l'on l'eût convaincu,
Voulut à toute force avoir cause gagnée.
Je suis bien bon, dit-il, d'écouter ces gens-là.
Du sac et du serpent aussitôt il donna
Contre les murs, tant qu'il tua la bête.
On en use ainsi chez les grands.
La raison les offense ; ils se mettent en tête
Que tout est né pour eux, quadrupèdes, et gens,
Et serpents.
Si quelqu'un desserre les dents,
C'est un sot. - J'en conviens. Mais que faut-il donc faire ?
- Parler de loin, ou bien se taire.
Jean de La Fontaine
Magnifique cette couleuvre dans les détails de son "costume". Ce serait bien qu'un peu plus d'humains relisent les fables de La Fontaine car elles sont très justes. Ce grand écrivain avait très bien observé les défauts de l'homo sapiens, défauts qu'il avait dépeints à travers souvent des animaux. Il y a beaucoup de leçons à retenir dans ses fables. Bon w-e Andrée, bises
RépondreSupprimerJe n'aime pas vraiment les serpents, mais je reconnais qu'ils sont beaux.
RépondreSupprimerLa Fontaine a si bien cerné les défauts des humains!
Bonne journée, bises
Comme bien d'autres doivent te le dire, même si on peut y voir une forme de beauté, je n'aime pas voir des serpents, même utiles et inoffensifs comme les couleuvres, c'est une réaction épidermique... J'en ai dérangée une, énorme, dans un champ où nous rangions des piquets et je t'assure qu'elle a eu aussi peur que moi, je ne leur ferais jamais de mal, bien sûr, mais voilà...
RépondreSupprimerBelle prise car elles ne demandent pas leur reste !
Bises Andrée
Magnifique page , merci pour toutes tes explications sur ce serpent , je n'en suis pas fan ...mais j'avoue ne pas en avoir vu beaucoup ...à part au zoo peut être et encore ..
RépondreSupprimerBonne journée à toi
Bises
Superbe photo! Quelle chance d 'en apercevoir une!
RépondreSupprimerBonne journée.
Magnifique fable de Monsieur de La Fontaine, qui fait si bien parler les animaux, pour nous remettre la tête à l'endroit si on venait à la perdre. L'homme disait Boileau est le plus pervers des animaux.
RépondreSupprimerBises et belle journée
ouh la, moi si j'en voyais une, je partirais en courant, je n'aurais pas le courage de la prendre en photo !
RépondreSupprimerBelle fable de La Fontaine, qui parle toujours bien des animaux et des défauts de l'homme
Bisous et bonne journée
Passage juste rapide car je déteste ces bestioles. Bisous
RépondreSupprimerJe pense avoir très peur si je croise une de ces petites bêtes.
RépondreSupprimerMerci pour la fable et la photo...
RépondreSupprimerIl y avait bien longtemps que je n'avais pas vu de serpent.
Passe une douce journée.